C’est la grande révolution de la rentrée. Après des années de tergiversation, les autorités ont décidé de franchir le pas : les nouveaux bacheliers avec mention Très bien ou Bien peuvent intégrer les Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) du Sénégal. Elles seront ouvertes la rentrée prochaine, selon le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Évidemment, le recrutement se fera sur dossier et sur la base des résultats au baccalauréat 2022 avec notamment les meilleures notes obtenues dans les disciplines de base (maths, physiques, chimie, SVT) et en philosophie et français.
Les cours démarreront avec deux filières scientifiques. Il s’agit de Maths-physique-sciences de l’ingénieur (Mpsi) pour 25 candidats et Physique-chimie-sciences de l’ingénieur (Pcsi) pour 25 autres candidats avec en priorité les bacheliers des séries S1, S2, S3.
« Tout candidat bénéficiera d’une bourse d’excellence locale pour
intégrer les Classes préparatoires aux grandes écoles », informe un
communiqué.
Après avoir longtemps misé sur le Lycée scientifique d’excellence de Diourbel, le Mesri a décidé finalement de les installer à l’École polytechnique de Thiès (Ept).
Dès le départ, ce choix n’avait pas obtenu l’assentiment de plusieurs
personnalités de l’enseignant, car les travaux du lycée sont loin d’être
achevés, les parties supérieures des bâtiments sont inachevées. L’équation des infrastructures a poussé les autorités à installer les « Prépa» à l’Ept où les commodités sont déjà existantes en attendant la mise en place d’une plateforme infrastructurelle, car les autorités ont acquis un site de 16 ha à Diourbel pour les y ériger. Marqué par la disparition volontaire de Diary Sow, le Président Sall
avait donné en juin 2021 des instructions à son gouvernement de
travailler à mettre en place des classes préparatoires au Sénégal sur le
modèle du Lycée Louis-le-Grand, l’École normale supérieure où ont été formés des centaines de jeunes sénégalais.
Pour gagner ce pari, le Sénégal s’appuiera sur le partenariat avec la
France pour compléter et renforcer l’équipe pédagogique, car les cours
dans les classes préparatoires sont quasi exclusivement dispensés par
des enseignants du second degré qui ont réussi au très difficile
concours de l’agrégation.
Khady SONKO