« Personnellement, j’ai peur pour notre avenir, car après dix semaines de grève, les cours ont repris. Là, nous sommes à près d’un mois des vacances et on devrait faire des devoirs et une composition mais ce n’est pas le cas. On est encore plongé dans des grèves », a fait savoir le jeune homme.
Toutefois, il est d’avis qu’il ne peut pas y avoir d’année blanche, mais l’année scolaire risque encore d’être prolongée. « Je ne pense pas qu’une année blanche aura lieu parce qu’ils (le gouvernement et les syndicats d’enseignants) trouveront un accord même si cela va durer », a fait savoir Khassimou. Dieynaba Anne du CEM Canada s’est aussi faite des soucis par rapport à la situation qui prévaut dans l’école.
« L’année scolaire pourrait être prolongée et c’est nous qui en subirons les conséquences. Déjà, nous avons un semestre (qui a été catastrophique) et il se peut qu’ils nous orientent à partir de ce semestre », dit la jeune fille trouvée à côté du marché Zinc.
Allant plus loin, Dieynaba Anne dira : « Les grèves et les débrayages nous fatiguent et risquent de nous coûter cher, notre avenir est en jeu. »
Et d’ajouter, « j’ai peur pour qu’il y ait une année blanche et on est tellement confus. On est en retard et avec ces perturbations, ça sera encore pire ».
Pour sa part, Khassimou pense que l’éducation doit être la priorité pour l’État.
«Nous tous, ce qu’on veut, c’est étudier. Nous ne cherchons pas qui a tort ou qui a raison. La priorité d’un État doit être l’éducation, mais dans ce pays, nous constatons que celle-ci n’est pas une priorité », regrette le jeune homme.
Les élèves lancent ainsi un appel au Président de la République pour sauver l’année scolaire.
Sud Quotidien