Après cinq années de fermeture, le master de réalisation documentaire qu’abritait l’Université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal (UGB) sera rouvert. C’est l’assurance donnée par le directeur de la cinématographie du Sénégal, Germain Coly. Il l’a fait savoir le mardi 10 mai, en procédant au lancement du Festival International du Film Documentaire de Saint-Louis.
Selon plusieurs sources, la réouverture se fera dès la prochaine rentrée académique. « Je ne peux pas donner de date, mais nous allons intensifier la discussion et ça va se faire très bientôt », a indiqué M. Coly, avant de révéler que les discussions sont en cours entre son institution et l’université. « Ce qui est prévu, c’est de reprendre les discussions avec l’ UGB pour essayer de lever les difficultés qui ont conduit à l’arrêt de ce master ».
A son lancement en 2007, le master financé par la région Auvergne Rhône Alpes en France via l’association Africadoc avait pour principal objectif de doter l’Afrique de l’Ouest d’une formation de haut niveau dans un domaine où le continent doit être présent sous peine de dilution culturelle. Les autres objectifs étaient d’amplifier le tissu des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel documentaire en Afrique, d’assurer le renouvellement des générations, et globalement d’amener la profession à un haut niveau de qualification.
Après 10 ans, la suppression du financement de la formation suite à un changement politique, auquel il faut ajouter des problèmes administratifs, avait obligé le cours à fermer.
L’annonce de sa réouverture a été bien accueillie dans le monde du cinéma. Ce cursus a formé plusieurs documentaristes de renom, dont entre autres la réalisatrice nigérienne Aïcha Macky ou encore le réalisateur et scénariste malien Ousmane Samassekou.
Vanessa Ngono Atangana
