Covid-19 : la fermeture des écoles a eu un impact sur l’éducation des filles au Sénégal

image descriptif
profile
Ecoles au Sénégal
30 March 2022
La fermeture des écoles au Sénégal pour limiter la propagation de la pandémie de la Covid-19 au Sénégal n'a pas été sans conséquences sur l'éducation et le maintien des filles à l'école. Selon la présidente du Forum des éducatrices africaines (Fawe), Anta Fall Bassène, cette mesure a entrainé un risque de désapprentissage, de baisse de niveau des apprenants et surtout d'abandon scolaire des filles.


   Son Forum a organisé lundi, trois jours de renforcement de capacités aux enseignantes et élèves en approche novatrice. Ce, dit-elle, pour améliorer le processus d'habilitation des filles afin qu'elles puissent retrouver confiance et estime de soi.
 
   Poursuivant dans Walf Quotidien, la patronne du Fawe affirme que la promotion de l'éducation et de l'autonomisation des filles et des femmes reste un défi majeur qui interpelle tous les acteurs du système. En termes d'accès, constate-t-elle, plus on avance dans le cursus scolaire notamment de l'élémentaire, à l'université plus les filles se font rares.
 
   Pour relever ce défi, le projet intitulé : «Initiative femme-enseignantes et éducation des filles en Afrique» a investi dans les femmes cadres et les enseignantes africaines en vue de leur contribution efficace à la promotion de l'éducation des filles.
 
   Directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l'éducation publique (Cosydep), Cheikh Mbow affirme, quand on parle de l'effectivité du droit à l'éducation, on doit être dans une perspective genre en identifiant tous les laissés pour contre, en diversifiant les offres éducatives et les réponses à toutes ces situations. Cheikh Mbow reconnait les efforts du Sénégal pour l'éducation des filles mais il considère qu'il y a des obstacles qui persistent.
 
   «Plus elles avancent dans les études moins on les sent dans le système éducatif. Pour renverser cette tendance, les enseignantes ont un rôle déterminant à jouer dans l'accompagnement des filles. Ces enseignantes qui encadrent les filles doivent aussi jouer un rôle en tant que mentor mais aussi confidente», estime le directeur exécutif de la Cosydep.
 
   Quant à Marie Soulie, représentante du ministère de l'Europe, elle souligne que chaque fermeture d'école est un drame pour les enfants mais aussi pour les familles.

«On nous rappelle souvent que 20 millions de filles dans le monde risquent de ne pas retourner à l'école à la suite de la pandémie de la Covid-19. Nous ne pouvons pas accepter cette situation», martèle-t-elle.


 


Salif SAKHANOKHO