Flora Nwapa, la mère de la littérature africaine moderne

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Ecoles au Sénégal
09 May 2022
Écrivaine nigériane, Flora Nwapa (1931 – 1993) est la première romancière nigériane publiée à Londres et l’une des premières éditrices africaines ; elle a été surnommée « la mère de la littérature africaine moderne ».

Flora Nwapa est née en janvier 1931 à Oguta, dans l'État d'Imo, dans l'est du Nigeria. Elle a fait ses études à Oguta, Port Harcourt et Lagos. Elle a aussi fait des études supérieures à l’ University College Ibadan, au Nigeria, et à l'université d'Édimbourg, au Royaume-Uni. Flora Nwapa est morte d'une pneumonie à l'âge de 62 ans, en octobre 1993. Elle laisse derrière elle de nombreux livres, dont son premier roman "Efuru", qui était le premier livre d'une auteure africaine à être publié en anglais et inspirera de nombreuses écrivaines africaines.


Quels étaient les thèmes des romans de Flora Nwapa ?

À travers ses livres, Flora Nwapa a cherché à changer le récit des auteurs africains masculins dont les œuvres étaient pleines de stéréotypes sur la femme africaine. Les livres de Nwapa ont fait le contraire. Ils racontent des histoires de réussite de femmes africaines. Ses romans comme "Efuru" et "Idu" ont remis en question la représentation traditionnelle de la femme africaine comme une personne qui doit toujours vivre dans l'ombre des hommes parce qu'elle est perçue comme docile, soumise et improductive. 


Ses romans les plus célèbres

L'un des romans les plus remarquables de Flora Nwapa est son premier roman publié en 1966, "Efuru". Il dépeint une femme qui se donne suffisamment de pouvoir pour soutenir financièrement son mari et son père. Efuru, la protagoniste du roman, brise les stéréotypes antiféministes de la société africaine traditionnelle en montrant qu'elle a son propre esprit. Elle prend certaines décisions cruciales dans sa vie en fonction de ce qu'elle estime être bon pour elle plutôt que de se plier aux exigences de la société africaine traditionnelle. "Idu" est aussi un roman très célèbre.


Les souvenirs qu’elle a laissés

Elle laisse derrière elle de nombreux livres, des heures d'enseignement et Flora Nwapa a laissé des traces chez les écrivaines africaines. Elle a d'une part poussé de nombreuses femmes vers l'écriture et inspiré beaucoup à reproduire les thèmes de ses romans dans un effort de changer le récit négatif de la femme africaine dans un espace littéraire dominé par les hommes.


Une enfance éduquée

Florence Nwanzuruahu Nkiru Nwapa, qui sera connue sous le nom de Flora Nwapa, nait le 13 janvier 1931 à Oguta dans le sud du Nigeria et à proximité du delta du Niger. Le pays est alors colonie britannique depuis 1914, après avoir placé sous protectorat en 1900. Fille de Martha Nwapa, professeure de théâtre, et de Christopher Ijeoma, agent de l’ United Africa Company (une compagnie commerciale britannique), Flora est l’aînée de six enfants.

Flora va à l’école à Oguta, Port Harcourt et Lagos avant de poursuivre des études universitaires à l’Université d’Ibadan, au sud-ouest du pays. Diplômée en lettres, elle poursuit son parcours en Écosse et obtient un diplôme d’éducation à l’université d’Édimbourg, en 1958, à l’âge de 27 ans. Un an plus tard, Flora reprend le chemin du Nigeria pour y travailler dans l’enseignement. Après un premier poste d’agente d’éducation à Calabar, au sud-est du pays, elle est engagée comme professeure dans une école d’Enugu, un peu plus dans les terres, pour y enseigner l’anglais et la géographie. Parallèlement à son emploi, elle exerce également des fonctions d’état, comme greffière adjointe. Et surtout, elle commence à écrire.


Flora Nwapa est-elle une féministe ?

Bien que Flora Nwapa soit réticente à être considérée comme une féministe, certains de ses livres sont connus pour leur défense des droits des femmes. Dans son travail, elle utilise des personnages féminins pour contester les pratiques culturelles injustes auxquelles les femmes africaines sont soumises. L'utilisation de ses romans pour contester les pratiques culturelles injustes à l'égard des femmes reste une source d'inspiration pour les militantes des droits des femmes.



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