« Trois prétendants… Un mari » de Guillaume Oyônô Mbia

image descriptif
profile
Ecoles au Sénégal
05 July 2023
Trois prétendants... un mari est un roman et la première pièce de théâtre de l'écrivain camerounais Guillaume Oyônô Mbia, paru en 1964. Se situant après l'indépendance du Cameroun, il aborde le mariage forcé de jeunes filles. Il dénonce les dessous de la dot et les réalités relatives au mariage dans la société africaine traditionnelle.

Fiche de Lecture :

« Trois prétendants… Un mari » de Guillaume Oyônô Mbia

 

 

Biographie :

Guillaume Oyônô Mbia est un écrivain camerounais, auteur dramatique et conteur. Angliciste, il fut également enseignant à l’université de Yaoundé.

 

Il est né le 2 mars 1939 à Mvoutessi II, dans l'arrondissement de la commune de Zoétélé dans la région du Sud du Cameroun. Il commence des études secondaires en 1958. Elles sont arrêtées en 1961. Il enseigne dans un collège et entame des études supérieures d’anglais au Royaume-Uni. Il y obtient un diplôme de traducteur et un Bachelor of Arts degree en 1969.

 

RESUME :

Trois prétendants... un mari commence en 1960 à Mvoutessi, un village du Sud Cameroun, avec la protagoniste Juliette, une jeune fille de 18 ans et élève dans une école secondaire, qui y vit avec sa famille (notamment Makrita sa mère, Atangana son père, Kouma son cousin, Ondoua son oncle, Bella sa grand-mère et Abessolo son grand-père).

 

Juliette est très appréciée au village, et est même la fille la plus appréciée du village. Elle réussit alors à capter l'attention de plusieurs hommes dont Ndi un cultivateur du village et premier prétendant de Juliette, Mbia un riche fonctionnaire de Sangmélima très apprécié par la famille et deuxième prétendant, Tchetgen un commerçant de passage à Mvoutessi et troisième prétendant de Juliette.

 

Atangana et la famille ont pris la décision à son insu d'encaisser la dot et de marier leur fille, et vont attendre le retour de cette dernière pour l'informer de la nouvelle. Cependant, Ndi a déposé cent mille Francs de dot chez l'un des parents, Mbia lui a déposé chez l'autre parent deux cent mille Francs de dot suivi de plusieurs pots-de-vin ainsi que de nombreuses promesses. Chaque prétendant de son côté ayant déjà été rassuré ne se doute de rien.

 

À son arrivée, Juliette est informée de la nouvelle de son mariage et proteste qu'elle ne peut pas se marier à un quelqu'un qu'elle ne connaît même pas. Elle va, sur ce, leur annoncer qu'elle est déjà fiancée au jeune Oko, un jeune lycéen du village qu'elle connaît depuis et aime beaucoup. Alors pour réussir à contrecarrer les plans de la famille, elle décidera de voler l'argent des premiers prétendants afin que son bien-aimé puisse racheter la dot avec la complicité de Kouma.

 

Suite à la disparition de cet argent, Atangana fera appel à Mbarga le chef du village de Mvoutessi et président des palabres publiques. À cet effet, les villageois décident d'appeler Sanga-Titi, un sorcier du village, pour savoir qui sont les responsables de la disparition de l'argent. C'est à ce moment que Juliette fait son entrée en scène et propose d'épouser le premier qui offrira trois cent mille Francs, et précise également que rien de plus ne sera demandé à celui-ci. Oko est finalement celui qui paiera la somme demandée par Juliette. C'est ainsi qu'elle prendra la décision finale d'épouser Oko l'élu de son cœur, sans opposition cette fois-ci, car la famille veut laver la honte sur elle et éviter d'être qualifiée d'escroc.

 

Style et structure narrative :

La pièce théâtrale à travers la satire traite des maux tels que la dot excessive demandée par des parents cupides aussi bien que l'imposition des gendres sur les futures épouses. Des maux encore de moins en moins tabou dans la société africaine et toujours présente jusqu'à nos jours. Elle insiste encore plus sur les problèmes provenant des interférences parentales dans le mariage forcé.


Wikipedia