Son Forum a organisé lundi, trois jours de
renforcement de capacités aux enseignantes et élèves en approche novatrice. Ce,
dit-elle, pour améliorer le processus d'habilitation des filles afin qu'elles
puissent retrouver confiance et estime de soi.
Poursuivant dans Walf Quotidien, la patronne du Fawe affirme que la promotion de
l'éducation et de l'autonomisation des filles et des femmes reste un défi
majeur qui interpelle tous les acteurs du système. En termes d'accès,
constate-t-elle, plus on avance dans le cursus scolaire notamment de
l'élémentaire, à l'université plus les filles se font rares.
Pour relever ce défi, le projet
intitulé : «Initiative
femme-enseignantes et éducation des filles en Afrique» a investi dans les
femmes cadres et les enseignantes africaines en vue de leur contribution
efficace à la promotion de l'éducation des filles.
Directeur exécutif de la Coalition des
organisations en synergie pour la défense de l'éducation publique (Cosydep),
Cheikh Mbow affirme, quand on parle de l'effectivité du droit à l'éducation, on
doit être dans une perspective genre en identifiant tous les laissés pour
contre, en diversifiant les offres éducatives et les réponses à toutes ces
situations. Cheikh Mbow reconnait les efforts du Sénégal pour l'éducation des
filles mais il considère qu'il y a des obstacles qui persistent.
«Plus elles avancent dans les études moins
on les sent dans le système éducatif. Pour renverser cette tendance, les
enseignantes ont un rôle déterminant à jouer dans l'accompagnement des filles.
Ces enseignantes qui encadrent les filles doivent aussi jouer un rôle en tant
que mentor mais aussi confidente», estime le directeur exécutif de la
Cosydep.
Quant à Marie Soulie, représentante du
ministère de l'Europe, elle souligne que chaque fermeture d'école est un drame
pour les enfants mais aussi pour les familles.
«On nous rappelle souvent que 20 millions de filles dans le monde risquent de ne pas retourner à l'école à la suite de la pandémie de la Covid-19. Nous ne pouvons pas accepter cette situation», martèle-t-elle.
Salif SAKHANOKHO