Après une première phase entre 2017 et 2021 couronnée de succès, le programme d’appui à l’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (Ifadem) va se poursuivre. Les parties prenantes ont en effet convenu de renouveler la convention les liant dans le cadre du programme.
« Après le succès de la première phase de déploiement du programme, les
parties prenantes, notamment le ministère de l’Éducation nationale et
ses partenaires dont l’Organisation internationale de la francophonie et
l’Agence universitaire de la francophonie, ont souhaité s’engager dans
la mise en œuvre d’une deuxième phase (…) des
résultats extrêmement importants ont permis de former beaucoup
d’instituteurs adjoints et également des directeurs d’école », a
expliqué jeudi Mamadou Talla après la signature de l’accord de
convention. Il a fait savoir que cette phase se
tient sur la période 2022-2026 et ambitionne de former 1000 enseignants
et 5 000 directeurs d’école dans sept académies dont trois nouvellement
inscrites au programme. Il s’agit de Matam, Louga et Saint-Louis.
« La particularité de cette initiative est qu’on peut former les enseignants à distance. Cela veut dire que les enseignants, formés professionnellement, acquièrent un diplôme en continuant de tenir leurs classes », a expliqué M. Talla.
« C’est un moment important la signature de cette convention de partenariat, qui vise à améliorer la formation à distance des enseignants », a relevé de son côté Pierre Yves Jeholet, ministre-président de la Fédération de Wallonie-Bruxelles.
Cosignataire de l’accord en sa qualité de président de l’Ifadem,
a réitéré sa volonté d’accompagner le Sénégal dans l’enseignement, la
formation et l’éducation qui constituent des priorités pour les
autorités.
« C’est important de mettre l’accent
sur cette formation des enseignants en s’appuyant sur le numérique, un
outil essentiel pour la formation des enseignants comme pour la dispense
des cours à distance dans les écoles », a-t-il relevé.
Le ministre de l’Éducation
nationale a indiqué qu’au-delà des outils technologiques, toute une
palette d’outils physiques est mise à profit dans le cadre de l’Ifadem pour permettre aux zones non connectées à l’internet de bénéficier convenablement des contenus. Dans le cadre de la première phase, 1500 enseignants des académies de Fatick, Kaolack, Kaffrine et Thiès avaient été formés. Ces quatre académies sont encore ciblées pour la phase 2. Le programme a été initié au Sénégal en 2014 avec une phase expérimentale jusqu’en 2017. 500 enseignants, candidats au certificat d’aptitude pédagogique, avaient été touchés sur cette période.
Alioune Badara NDIAYE