Biographie de l'auteur
Ousmane Sembène est connu dans le monde comme le « père »
des films africains. Durant sa carrière, qui couvre plus de cinquante ans, il a
produit cinq romans, cinq recueils de nouvelles, et il a tourné quatorze films.
Sembène est né en 1923 à Casamance au Sénégal, où sa famille
a habité pendant vingt-trois ans. Sembène vient d’un milieu modeste, comme le
peuple pour lequel il essaye de parler en tant qu'écrivain et cinéaste. Il a
été expulsé de l’école en 1936 pour indiscipline, et n'a jamais repris ses études
après l’école primaire. Après avoir quitté l’école, Sembène a travaillé comme
mécanicien et maçon, et en même temps il a commencé à découvrir son amour de la
littérature et du cinéma. À vingt-et-un ans, il a été appelé au combat dans la
Deuxième Guerre mondiale, parce qu’il était citoyen français. Quand il est
retourné plusieurs ans après, en 1947, il s’est retrouvé au chômage. Il a
décidé de quitter Dakar avec l’ambition de continuer son éducation. Il a habité
à Marseille, en France, jusqu’en 1960, où il participait à la politique et
luttait pour la justice sociale. Il est devenu membre de la « Confédération
générale des travailleurs », syndicat français. Il a aussi assisté aux
conférences sur le marxisme, et il a adhéré au parti communiste français en
1950, dans l’intention de continuer ses études, et avec l’espoir de changer le
visage de son pays. Après s'être cassé l'épine dorsale, il ne pouvait pas
continuer son travail de docker, ainsi il s'est concentré sur son travail
intellectuel. Il a exploré des musées et des bibliothèques, et il a aussi
continué ses études du marxisme et du communisme.
Les changements sociaux et politiques en Afrique que Sembène
espérait effectuer se sont réalisés grâce, en partie, à son travail d'auteur et
de cinéaste, qui a commencé en 1956, avec son premier roman, Le Docker Noir,
qui explore ses expériences de docker noir et africain à Marseille. Cependant,
bien qu’il préfère exprimer les luttes de la communauté africaine dans ses
écrits, il avait besoin d’une manière pour se faire comprendre par le peuple
africain, dont la majorité est analphabète. Il a découvert que le film pourrait
l’aider à communiquer aux gens ce qu’il voulait représenter. Sembène s'est
inscrit à l’école de cinéma aux « Gorki Studios » à Moscou en Russie, à l’âge
de quarante ans, dans le dessein d’employer le cinéma pour éduquer les
Africains. Il voyait le cinéma comme « des cours du soir », suivant la
tradition orale africaine. Avec ses quatorze films, dont beaucoup ont gagné des
prix (comme « La Noire de... »), il s’est concentré sur la société africaine
postcoloniale, et les conflits qui ont surgi. Certains de ses films étaient en
langues africaines (comme le wolof, la langue principale du Sénégal), ce qui
était révolutionnaire pour le cinéma africain. Il y a à peine deux ans, Sembène
continuait à faire des films qui se concentrent sur la culture africaine
contemporaine et les problèmes que son pays, comme beaucoup d’autres pays
africains, doit affronter.
Les films et les romans de Sembène montrent au monde
international les luttes et les problèmes que les Africains doivent affronter
après avoir gagné l’indépendance. Ousmane Sembène utilise le cinéma pour
éduquer les Africains et la communauté internationale et pour promouvoir la
liberté et la justice politique et sociale pour son peuple.
Résumé
Les Bouts de bois de Dieu est un roman de 1960 de l'écrivain
sénégalais Ousmane Sembène qui concerne une grève ferroviaire au Sénégal
colonial des années 1940. Il y a des éléments qui tendent vers un hébergement,
collaboration ou même idéalisation de la colonie française. Le roman a été
traduit en anglais en 1962 et publié par William Heinemann.
L'action se déroule en plusieurs endroits — principalement à
Bamako, Thiès et Dakar. La carte au début indique la position et donne à penser
que c'est l'histoire d'un pays entier et tous ses habitants. Il y a une grande
galerie de personnages associés à chaque endroit. Certains sont des joueurs
recommandés — Fa Keita, Tiemoko, Maimouna, Tarek, Penda, Deune, N'Deye, Dejean
et Bakayoko. D'autres une partie de la population. Le conflit fondamental est
illustré par deux personnes, Dejean (le manager français et colonialiste) et
Bakayoko (l'âme et l'esprit de la grève). Dans un autre sens, cependant, les
personnages principaux du roman sont les gens comme un collectif, les lieux
qu'ils habitent et le chemin de fer.
L'évolution de la grève entraîne une évolution dans la
perception de soi des Africains eux-mêmes, qui est surtout perceptible chez les
femmes de Bamako, Thiès et Dakar. Ces femmes vont partir apparemment debout
derrière les hommes dans leur vie, à marcher à leurs côtés et finir par marcher
devant eux. Quand les hommes sont capables de travailler les emplois que
l'usine de train met à leur disposition, les femmes sont responsables pour les marchés
en cours d'exécution, préparation de la nourriture et élever les enfants. Mais
le début de la grève donne le rôle de soutien de famille — ou peut-être plus
précisément du pain au Trésor — aux femmes.
Les femmes vont d'abord soutenir la grève pour avoir
participé à la grève. Finalement, ce sont les femmes qui marchent, à pied, plus
de quatre jours de Thiès et Dakar. Beaucoup d'hommes sont à l'origine opposés à
cette marche des femmes, mais c'est la manifestation de cette détermination, la
marche des femmes, que les Français avaient rejetées comme « concubines » qui
rend clairement acharnement des grévistes. La marche des femmes mène les
Français à comprendre la nature de la volonté à laquelle ils font face. Peu de
temps après, les Français répondent aux demandes des grévistes.
Le livre met également en évidence l'oppression que rencontrent
les femmes dans l'ère précoloniale. Elles ont été privées de leur capacité à
prendre la parole sur les questions de société dans son ensemble. Sembène,
cependant, tente de sensibiliser les femmes à un spectre plus élevé en le
considérant comme tout aussi importantes.