Recueil de 158 poèmes rassemblés en 6 livres écrits par Victor Hugo, publié en 1856. Les 11 000 vers des Contemplations comptent parmi les plus beaux poèmes de la poésie française . Victor Hugo y est à l'apogée de son art poétique.
Ce recueil est un hommage à sa fille Léopoldine. On la retrouve effectivement à de nombreux endroits du recueil.
Le recueil est composé de deux parties : avant la mort de sa fille, et après sa mort. On voit la séparation sous forme de deux tomes :
On voit également une dédicace à sa fille : Le dernier poème du recueil qui s'intitule "A celle qui est restée en France" (V.Hugo étant exilé dans les îles anglo-saxonnes à ce moment là, ne pouvait se rendre sur la tombe de sa fille, restée en France) est situé hors livre, après la fin du recueil.
Il dédie ce recueil à sa fille, mais aussi à la liberté qu'il ne possède plus à ce moment là. L'image de la femme que l'on retrouve dans ses poèmes (tous écrits alors qu'il était en exil) représente les femmes qu'il a connues et aimées, sa fille, mais aussi la Liberté, la France qu'il a perdue ...
Aurore. C'est le livre de la jeunesse. Victor Hugo évoque ses premiers émois d'adolescent, ses souvenirs de collège, ses premières luttes littéraires, ses impressions de promeneur ému par la beauté de la nature ou le spectacle bucolique. Victor Hugo s'y exprime le plus souvent à la première personne et y évoque son expérience de la vie et de la poésie.
L'âme en fleur. C'est le livre où Hugo conjugue le verbe Aimer. La plupart des poèmes sont inspirés par Juliette Drouet. Hugo évoque les premiers émois de leur rencontre, leurs promenades dans les vergers et les forêts. Il immortalise aussi les moments de bonheur; et aussi les épreuves vécues en commun, les désaccords, les réconciliations. Un jour, il note pour elle des impressions de voyage; un autre jour, il lui écrit qu'il a rêvé d'elle.
Les luttes et les rêves. C'est le livre où Victor Hugo relate la misère sociale et morale dont il est témoin. Ici, il dénonce les scandales , la guerre , la tyrannie, la peine de mort. Ailleurs , il évoque la misère des sociétés modernes. Ce livre s'achève par un grand poème qui décrit la contemplation du poète tenant par la main son enfant et sondant avec elle le mouvement des astres.
C'est le livre du deuil. Le 4 septembre 1843, Léopoldine et son mari, (Charles Vacquerie), se noient dans la Seine à Villequier. Hugo médite sur cet abîme qui sépare hier d'aujourd'hui. Il y exprime tour à tour sa révolte contre la
cruauté du destin (trois ans après), sa nostalgie. Parfois aussi il semble se soumettre à la volonté divine. La douleur causée par la mort de sa fille Léopoldine semble inconsolable.
C'est le livre du ressaisissement, du dynamisme retrouvé. Le poète en exil s'arrache à sa tristesse et va chercher de
nouvelles raisons de vivre dans la méditation. Il s'adresse à ses amis, à ses enfants, à ceux qu'il aime et leur exprime sa vision du monde. Il y décrit le spectacle immense de la nature, des Océans, des rochers, du ciel et médite sur la condition humaine. Il y révèle aussi des impressions de promenade, et des souvenirs d'enfance.
C'est le livre de la méditation métaphysique; recueil peuplé de spectres, d'anges, de fantômes, et d'esprits.
Le poète hésite entre l'angoisse et l'espérance ; et cette dernière semble l'emporter. Le livre s'achève sur le regard d'un " contemplateur , triste et meurtri, mais serein".