HISTORIQUE
Ecoles au Sénégal
31 August 2020
Les grandes dates de l'histoire du Sénégal
Abdoulaye Camara considère que les humains sont présents au Sénégal depuis 350 000 ans.
Les plus anciennes traces de la présence humaine ont été découvertes dans la vallée de la Falémé – au sud-est du Sénégal.
- IIème au XIème siècle : Empire du Ghana
- IXème siècle : Naissance de l’empire du Tekrour (ou Tekror) lors de la décadence de l’empire du Ghana.
- 1080 : Les Almoravides (confrérie de moines guerriers d’origine berbère qui régna sur le Maghreb et l’Andalousie de 1061 à 1147) entreprennent l’islamisation du Sénégal actuel.
- XIIIème siècle : Naissance de l’empire du Djolof dans la partie centrale du Sénégal actuel.
- XIIIème et XIVème siècles : Naissance de l’empire du Mali dans la partie est du Sénégal actuel.
- XVème siècle : Arrivée des premiers colons (portugais).
- Etablissement des premiers comptoirs dans la presqu’île du Cap-Vert, à Gorée, Rufisque et Joal.
- XVIème siècle : Début de la traite des Noirs organisée par les Portugais. Installation des Hollandais à Gorée.
- 1626 à 1659 : Colonisation française du futur site de Saint-Louis.
- Fin du XVIIème siècle : Gorée prise par les Anglais puis par les Français.
- de 1758 à 1814 : les Anglais et les Français se disputent Saint-Louis et Gorée.
- 15 Avril 1789 : Envoi aux Etats-Généraux de Versailles d’ «un Cahier de doléances et de remontrances».
- 1802 : Représentation de la colonie aux «Cinq Cents».
- 30 mai 1814 : Le Sénégal est donné à la France par le Traité de Paris.
- 1815 : La France se voit accordé le monopole du commerce avec le Sénégal.
- 1816 : Naufrage de la «Méduse» au large des côtes mauritaniennes.
- 1848 : Abolition de l’esclavage.
- 1853 : Naissance de Cheikh Ahmadou Bamba.
- 1854 à 1865 : Faidherbe est le gouverneur de la colonie. Fondation de Dakar. Conquête des royaumes du Djolof et du Kayor.
- 1862 : Pinet-Laprade dresse le plan de Dakar.
- 1882 : Le gouverneur Servatius construit le chemin de fer Dakar-Saint-Louis.
- 1883 : Fondation du Mouridisme par Cheikh Ahmadou Bamba.
- 1886 : Mort de Lat Dior à la bataille de Dékhelé. Fondation de Touba.
- 1895 : Création du Gouvernement général de l’Afrique Occidentale Française (A.O.F.).
- Emprisonnement de Cheikh Ahmadou Bamba à Saint-Louis (août) puis déportation au Gabon.
- 1902 : Retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba.
- 1903 : Cheikh Ahmadou Bamba exilé vers la Mauritanie.
- 1904 : Dakar devient capitale de l’A.O.F.
- 1916 : Les habitants des «Quatre Communes» (Dakar, Gorée, Rufisque et Saint-Louis) reçoivent la citoyenneté française. Envoi des premiers élus à la Chambre des députés.
- 1926 : Ouverture de la liaison Aéropostale Casablanca – Dakar
- 1927 : Mort de Cheikh Ahmadou Bamba le 27 juillet.
- 1936 (7 décembre) : Disparition en mer de Jean Mermoz peu de temps après son décollage de Dakar à destination de l’Amérique du Sud à bord du Latécoère 300 « La Croix du Sud »
- 1940 : Bombardement de Dakar par les Anglais. Echec de la tentative de débarquement de De Gaulle.
- 1946 : Création de l’ “Union Française”.
- 1956 : Loi-cadre créant les huit états autonomes en A.O.F. (y compris le Sénégal).
- 4 avril 1960 : Le Sénégal accède à son indépendance au sein de la Fédération du Mali.
- 20 Août 1960 : Eclatement de la Fédération du Mali.
- 5 septembre 1960 : Léopold Sedar Senghor est élu premier président de la république Sénégalaise. Il entame un mandat de sept ans.
- 18 décembre 1962 : Accusé d’avoir porté atteinte aux droits du Parlement, le Premier Ministre, Mamadou Dia est arrêté ; le président de la République, Léopold Sedar Senghor exerce alors l’ensemble du pouvoir exécutif.
- 3 mars 1963 : Approbation par référendum de la nouvelle constitution. Institution d’un régime présidentiel.
- 26 février 1970 : Création d’un poste de Premier Ministre par réforme de la constitution approuvée par référendum. Le président Senghor nomme Abdou Diouf à ce poste.
- Février 1971 : Visite à Dakar du président de la république française, Georges Pompidou.
- 2 novembre 1971 : Le président Léopold Sedar Senghor se rend en Israël et en Egypte, avec trois autres chefs d’état africains, pour se poser en médiateur du conflit au Moyen-Orient.
- 26 mars 1974 : Le président Léopold Sedar Senghor annonce la libération de tous les prisonniers politiques en avril, à l’occasion du 14ème anniversaire de l’indépendance du pays.
- 4 février 1975 : Réunion à Dakar des représentants des 110 pays en voie de développement et des pays non alignés au sujet des prix des matières premières.
- 16 mars 1976 : L’Assemblée Nationale adopte une loi d’amnistie de tous les prisonniers politiques pour le 4 avril. Le même mois, une révision de la constitution autorise l’existence de trois partis politiques correspondant à trois tendances. A côté de l’UPS (parti gouvernemental) qui deviendra le PS (Parti Socialiste), se constituent le PDS d’Abdoulaye Wade, libéral-démocratique, et le PAI (Parti Africain de l’Indépendance) de Maihemout Diop, marxiste-léniniste.
- 20 avril 1977 : Ouverture à Dakar de la 4ème conférence franco-africaine, en présence du président de la république française, Valéry Giscard d’Estaing.
- 26 février 1978 : Réélection à la présidence de la république de Léopold Sedar Senghor. Pour la première fois il a dû affronter un candidat de l’opposition, Abdoulaye Wade, chef du PDS (Parti Démocratique Sénégalais), qui a remporté 17 % des voix.
- 18 mars 1978 : Rétablissement des relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Sénégal au cours d’une réunion des chefs d’état à Monrovia.
- 31 décembre 1980 : Léopold Sedar Senghor quitte le pouvoir et laisse sa place à son Premier Ministre, Abdou Diouf.
- 1er janvier 1981 : Abdou Diouf succède à Léopold Sedar Senghor à la présidence de la république.
- 14 novembre 1981 : Création de la confédération de Sénégambie.
- 1er février 1982 : Naissance officielle de la confédération de Sénégambie.
- 27 février 1983 : Abdou Diouf est confirmé dans ses fonctions par un scrutin au suffrage universel. Il obtient plus de 80 % des voix face à quatre autres candidats.
- 3 avril 1983 : Abdou Diouf prête serment. Un nouveau gouvernement est constitué.
- 29 avril 1983 : L’Assemblée Nationale adopte une réforme constitutionnelle supprimant la fonction de Premier Ministre
- Mai 1983 : Léopold Sedar Senghor est élu à l’Académie Française.
- Décembre 1983 : En Casamance, des affrontements avec les forces de l’ordre provoquent la mort de 24 personnes. La persistance des troubles nécessite l’intervention de l’armée.
- 11 janvier 1984 : Renforcement de la coopération et de l’aide économique française.
- Février 1988 : Contexte économique et social de crise. Le président Abdou Diouf est reconduit dans ses fonctions avec plus de 73 % des suffrages, succès renforcé par la majorité absolue du PS aux élections législatives. L’opposition conteste les résultats et des émeutes et affrontements avec les forces de l’ordre conduisent à la proclamation de l’état d’urgence.
- 17 mai 1988 : Après la libération d’Abdoulaye Wade, accusé d’avoir attisé les mécontentements à la suite des élections de février, l’état d’urgence est levé.
- 25 avril 1989 : A la suite du pillage des boutiques tenues par des mauritaniens au Sénégal, environ 200 sénégalais sont massacrés à Nouakchott et à Nouadhibou en Mauritanie. Le couvre-feu est instauré.
- Mars 2000 : Le président sortant, Abdou Diouf, est battu au deuxième tour des élections présidentielles par Abdoulaye Wade. L’arrivée au pouvoir de Me. Wade met un terme à 40 ans de pouvoir du Parti Socialiste. Porté par son slogan “SOPI” (“changement” en wolof), l’opposant de longue date Abdoulaye Wade, chef de file du Parti démocratique sénégalais, remporte l’élection présidentielle du 19 mars 2000, avec 58,5% des suffrages au second tour, devant le président sortant Abdou Diouf.
- Le 9 décembre 2000 le Sénat et le Conseil économique et social sont supprimés.
- En 2001 une nouvelle constitution réduit le mandat présidentiel de 7 à 5 ans.
- L’Assemblée nationale – au sein de laquelle le Parti socialiste est majoritaire – est dissoute le 5 février 2001.
- 25 formations politiques sont autorisées à participer aux élections législatives anticipées.
- Pour la première fois au Sénégal, un parti écologiste, Les Verts, entre en lice dans une consultation électorale, mais n’obtient aucun siège.
- Suite à la démission de Moustapha Niasse, la juriste Mame Madior Boye est la première femme à occuper les fonctions de Premier ministre dans le pays, du 3 mars 2001 au 4 novembre 2002.
- Les élections législatives du 12 mai 2001 voient la victoire de la coalition Sopi proche du président Wade, ce qui permet à 9 nouveaux ministres d’entrer au gouvernement, renforçant ainsi le poids du PDS.
- Quelques jours plus tard, 10 partis d’opposition s’unissent pour créer un « Cadre permanent de concertation » (CPC).
- Le 25 août 2001 : 25 partis créent cette fois une structure de soutien à l’action du président Wade : « Convergence des actions autour du Président en perspective du 21e siècle » (CPC).
- Le 15 février 2002 : la création d’une Commission électorale nationale autonome (CENA) est décidée, en remplacement de l’Observatoire national des élections (ONEL). Elle prendra ses fonctions en 2005.
- Le 26 septembre 2002 : le Sénégal vit une tragédie nationale avec le naufrage du Joola, le ferry qui reliait Dakar à Ziguinchor en Casamance. Plus de 1 800 passagers y perdent la vie. Les négligences constatées suscitent un forte rancœur à l’égard des pouvoirs publics. La région, déjà affectée par son enclavement, perd sa liaison maritime pendant trois ans et l’île de Karabane, ancienne escale, ne peut plus compter que sur les pirogues. Ce drame n’est pas sans conséquences sur la carrière de Mame Madior Boye qui est remplacée par Idrissa Seck, maire de Thiès et numéro deux du Parti démocratique sénégalais (PDS).
- Seck sera Premier ministre du 4 novembre 2002 au 21 avril 2004. Son ministre de l’Intérieur Macky Sall lui succède lorsqu’il tombe en disgrâce en raison de ses responsabilités dans la gestion des chantiers de Thiès et peut-être de ses ambitions nationales.
- Abdoulaye Wade est facilement réélu lors de l’élection présidentielle de 2007, et malgré le mot d’ordre de boycott de l’opposition lors des élections législatives consécutives, il dispose d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale et au Sénat, rétabli en début d’année. Le Président mène une politique libérale ouvertement revendiquée qui donne certains résultats. En effet le Sénégal devient une terre d’élection pour les investisseurs d’Europe, mais aussi des émirats du Golfe – c’est le cas de Dubaï Ports World qui enlève l’exploitation du port de Dakar –, du Brésil, de Chine, d’Iran ou d’Inde – par exemple avec le géant mondial de la sidérurgie, Arcelor Mittal. Abdoulaye Wade appelle également à la création d’États-Unis d’Afrique et de grands travaux d’infrastructures ont été lancés en vue du 11e sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) qui s’est tenu à Dakar en mars 2008.
- Mais la politique gouvernementale essuie aussi des revers, comme l’inexorable recul du secteur agricole (arachide, coton…), l’effondrement de l’industrie chimique en 2006, le développement insuffisant du secteur tertiaire ou l’engorgement persistant de la capitale.
- Le pays reste très dépendant de l’aide extérieure, notamment des subsides envoyés par l’importante diaspora sénégalaise. Le ralentissement de la crois sance et un taux de chômage élevé poussent bien des jeunes Sénégalais à l’émigration, parfois au péril de leur vie. L’augmentation du coût de la vie, notamment liée à la hausse des cours du pétrole, suscite des manifestations de rue en novembre 2007.
- Beaucoup dénoncent aussi une dérive autoritaire du pouvoir, – guère tempérée par un Premier ministre généralement présenté avant tout comme un technocrate, Cheikh Hadjibou Soumaré , et qui laisse une marge de manœuvre réduite à l’opposition, ainsi qu’aux médias, pour la plupart solidaires de l’action présidentielle.
- La question de la future succession d’Abdoulaye Wade, réélu à 80 ans, apparaît en filigrane dans le débat politique actuel, alimenté notamment par les spéculations sur les intentions de son fils Karim Wade.
- Lors des élections locales du 22 mars 2009, le PDS, parti au pouvoir, essuie un sérieux revers dans la plupart des grandes villes dont Dakar convoité par Karim Wade, au profit de la coalition d’opposition Bennoo Siggil Senegaal.
- Après la démission de Cheikh Hadjibou Soumaré le 30 avril 2009, Souleymane Ndéné Ndiaye est nommé Premier ministre.
- Septembre 2009 : des pluies torrentielles provoquent de violentes inondations dans le pays.
- Février 2010 : un projet de loi déclarant l’esclavage “crime contre l’humanité” est exposé par le chef de l’Etat.
- Abdoulaye Wade annonce également la fermeture de la base militaire française à Dakar.
- Février 2011 : Dakar rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran, accusé d’avoir livré des armes aux rebelles indépendantistes de Casamance, où la recrudescence de la violence depuis fin décembre 2010 a causé la mort d’au moins seize soldats sénégalais.
- Juin 2011 : face à la fronde de la rue, Abdoulaye Wade renonce à une réforme constitutionnelle qui prévoyait de faire élire un ticket présidentiel, au premier tour, avec 25% seulement des suffrages exprimés. On le soupçonnait de vouloir assurer sa réélection et de préparer la succession pour son fils Karim.
- Janvier 2012 : le Conseil constitutionnel se prononce pour une nouvelle candidature, jugée anticonstitutionnelle par ses opposants, du chef de l’Etat à la présidentielle de février. Il rejette la candidature du chanteur Youssou N’Dour. Cette décision provoque la colère de l’opposition.
- 25 mars 2012 : L’ex-premier ministre Macky Sall devient le nouveau chef de l’État sénégalais en battant au second tour de la présidentielle son rival Abdoulaye Wade qui a reconnu sa défaite avant même les résultats officiels d’un scrutin qui s’est déroulé pacifiquement.
- “Mes chers compatriotes, à l’issue du second tour de scrutin de dimanche, les résultats en cours indiquent que M. Macky Sall a remporté la victoire“, a déclaré le président Wade, selon un communiqué diffusé dans la soirée par la présidence.
- “Comme je l’avais toujours promis, je l’ai donc appelé dès la soirée du 25 mars au téléphone pour le féliciter“, a expliqué le chef de l’État sortant.
- “Ce soir, un résultat est sorti des urnes, le grand vainqueur reste le peuple sénégalais“, a déclaré de son côté Macky Sall lors d’une conférence de presse dans la nuit dans un grand hôtel de la capitale. “Je serai le président de tous les Sénégalais“, a-t-il promis, remerciant notamment le président Wade pour son appel téléphonique.
- 27 mars 2012 : Macky Sall est le vainqueur de l’élection présidentielle avec 65,80% des suffrages, selon les résultats officiels provisoires annoncés par la Commission nationale de recensement des votes. Le président sortant Abdoulaye Wade obtient, lui, 34,20% des voix. Le taux de participation est à 55% des inscrits, toujours selon les mêmes résultats officiels provisoires.
- Résultats officiels mardi 27 ou mercredi 28. “Ce soir une ère nouvelle commence pour le Sénégal”, s’est félicité le vainqueur du scrutin, qui lui aussi a salué la maturité des électeurs et de la démocratie sénégalaise. “L’ampleur de cette victoire aux allures de plébiscite exprime l’immensité des attentes de la population, j’en prends toute la mesure. Ensemble, nous allons nous atteler au travail“, a-t-il conclu. “C’est encore une preuve de la maturité du peuple sénégalais et de la classe politique“, a commenté le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), chargée de superviser le scrutin.
- Macky Sall prendra ses fonctions le 1er avril 2012.
- 3 avril 2012 : Le président Macky Sall nomme Abdoul Mbaye Premier ministre. Chef d’entreprise et banquier de formation, 59 ans, Abdoul Mbaye doit former le nouveau gouvernement du Sénégal sans dépasser les 25 personnes. La nomination de M. Mbaye a été précédée du premier discours à la nation de Macky Sall qui a dit vouloir un règlement pacifique du conflit casamancais qui dure depuis près de trente ans.