Sénégal: de nouvelles universités et des ISEP dans les régions
Ecoles au Sénégal
11 April 2022
Le Chef de l’État, Macky Sall a rencontré la communauté universitaire. Un moment privilégié de réflexion, d’échanges et d’évaluation pour orienter les prises de décision dans l’objectif d’améliorer le système.
Dans sa leçon inaugurale, le
président Macky Sall a rappelé les efforts budgétaires et réalisations
substantielles au profit du secteur. Une rencontre qui a vu la
participation de recteurs et directeurs d’instituts.
Abordant les perspectives, le chef
de l’Etat a cité la construction de l’Université Souleymane Niang de Matam et
l’Université du Sénégal oriental, les huit ISEP en cours de réalisation par
l’Etat avec le soutien de la Banque mondiale (Kaffrine, Kaolack, Kédougou,
Kolda, Tambacounda, Sédhiou, Fatick et Louga) et celui de Mbacké avec l’appui
de la coopération allemande.
A terme, a-t-il soutenu, le
Sénégal disposera d’un réseau de 14 ISEP
permettant « une meilleure équité territoriale en matière d’enseignement
supérieur, axé sur la diversification des filières et leur professionnalisation
qui facilite l’employabilité des diplômés ».
Il a également cité « la mise
en place de plateformes d’enseignement bimodal, la dématérialisation des
procédures dans les universités et la nouvelle armature institutionnelle
portée par la signature des décrets d’application de la loi sur les universités
publiques ».
Selon lui, « cette dernière
décision favorise l’harmonisation d’organes tels que les Conseils
d’Administration et les Conseils Académiques pour faciliter une meilleure
gouvernance des Universités ».
Malgré ces efforts budgétaires et
ces réalisations substantiels, Macky Sall se dit « conscient » des
limites, soulignant qu’il reste « encore du chemin à faire pour construire
le système d’enseignement supérieur de nos rêves ».
Il a noté qu’à bien des égards,
l’université « continue d’être instable et produit des performances
relativement en deçà des attentes (…) ». A cela s’ajoutent
« l’accroissement exponentiel des effectifs d’étudiants, ce qui implique
l’accélération des chantiers d’infrastructures et d’équipements, l’insuffisance
des personnels d’enseignement et de recherche, le financement limité de la
recherche ».
Il y a aussi la faiblesse des
résultats dans bien des facultés et UFR, notamment au 1er cycle, la question de
la reconnaissance de certains diplômes, l’articulation encore insuffisante
entre l’université, l’entreprise et le marché.
Pour le chef de l’Etat, ce sont
là, « autant de chantiers à construire ou à parfaire ». Selon lui,
gouvernement et communauté universitaire ’’doivent être fiers’’ de ce bilan.
« Nous en sommes la preuve vivante, puisque pour l’essentiel, nous sommes
tous et toutes des produits de l’université sénégalaise », a affirmé
Macky Sall, diplômé de l’Institut des Sciences de la Terre (IST) de l’UCAD.
De plus, a-t-il souligné,
« si nos universités continuent d’attirer des étudiants et chercheurs
d’autres pays, pas seulement de notre voisinage immédiat, c’est bien parce
qu’elles continuent de répondre à leur vocation de pôles de diffusion du savoir
et du savoir-faire ».
« Nous sommes tous parties
prenantes, responsables et comptables des performances de notre université.
Notre défi commun, c’est de continuer à éprouver et questionner notre système
pour le hisser à la hauteur de nos ambitions », a-t-il conclu.
APS